Face
aux multiples problèmes posés par ce dossier, en
tenant compte des questions liées au respect des territoires
et des populations, à l'environnement, à la qualité
de vie, nous prenons position pour des solutions alternatives
:
v
Augmentation et soutien de l'offre de transport collectif
et principalement la mise en place de navettes ferroviaires
entre bassin de vie et bassin d'emploi.
La liaison ferroviaire cadencée entre La Rochelle et Rochefort
remporte un franc succès, avec une fréquentation
en constante augmentation. Les élus ont programmé
deux autres liaisons cadencées au service des territoires
entre Marans et La Rochelle et entre Surgères et La Rochelle
(intervention
du 28-février 2013 de Mme la député de Charente
Maritime Suzanne Tallard à l'Assemblée Nationale)
Rappel : Vous
avez 20 fois plus de risque de mourir dans une voiture que dans
un train.
v
Utilisation de la façade maritime pour un transport
par mer des marchandises en vrac.
Plusieurs tentatives, quelques réussites : l'idée
fait son chemin
Bénéficiant d'une façade atlantique tout
le long du département, la Charente Maritime avec son bipôle
portuaire La Rochelle-Pallice/Rochefort est bien équipé
ce qui dans le contexte rochefortais nous semble plus porteur
d'espoir de développement que la réalisation de
l'A831. Les études réalisées permettent de
penser que ce mode d'acheminement du fret présente une
alternative très intéressante au tout routier.
v
Lautoroute
de la mer France Espagne, ouverte depuis septembre 2010
entre Montoir-de-Bretagne et Gijon, transporte les camions et
leurs remorques afin de décongestionner les autoroutes
traversant les Pyrénées et la façade atlantique.
En 2011, 18 000 poids lourds ont transité sur cette ligne
(soit environ 1% du trafic France- Espagne), qui a également
transporté plus de 30 000 passagers et près de 11
000 véhicules. Prévue par le Grenelle de lenvironnement,
cette autoroute de la mer est soutenue par les pouvoirs publics.
La liaison a bénéficié dune subvention
européenne de 4,5 millions deuros, ainsi que daides
financières des États français et espagnol
à hauteur de 15 millions deuros chacun. Lobjectif
à moyen terme des autoroutes de la mer entre la France
et lEspagne est de soulager la route de près de 100
000 poids-lourds chaque année, soit environ 5 % du trafic
actuel.
Les
gouvernements espagnols et français ont valider le projet
d'une seconde
ligne entre Saint-Nazaire et Vigo en Espagne, juste au nord
du Portugal. Il pourrait aboutir en 2014. La compagnie espagnole
Flota Suardiaz a décidé de reprendre ce projet.
La future autoroute pourra disposer de fonds nationaux ou européens.
La future ligne s'installerait plutôt sur le créneau
des véhicules sans chauffeurs, sur un marché nouveau
davantage tourné vers les gros groupes de transports. On
s'achemine plus vers une complémentarité entre les
deux lignes avec des clients différents.
v
Une
ligne maritime régulière entre La Rochelle et Le
Havre
v
L'autoroute ferroviaire atlantique
a été confirmé
par le gouvernement en juillet 2013. Elle reliera Lille (Dourges)
à Bayonne (Tarnos). Il sagit dune offre complémentaire
au fret ferroviaire traditionnel, qui sadresse directement
aux transporteurs routiers, afin de diminuer le nombre de poids
lourds sur les routes et réduire la pollution. Cette autoroute
ferroviaire Atlantique a pour objectif "de
proposer une alternative significative à la route"
Un
budget de 375 millions deuros a été octroyé,
pour adapter ainsi linfrastructure existante, dans le cadre
des contrats de projets État-Région des cinq régions
concernées (Aquitaine, Poitou-Charentes, Centre, Ile-de-France
et Nord-Pas-de-Calais). Le transfert dune partie non négligeable
des trafics de marchandises de la route vers le rail constitue
donc un objectif majeur pour les régions concernées,
en France comme en Espagne. Dans un premier temps, conséquemment
à la réalisation de la LGV Tour-Bordeaux, le service
empruntera un itinéraire alternatif entre Bordeaux et Poitiers
(tronçon Bordeaux-Niort-Saintes-Poitiers). Pour cet itinéraire,
huit premiers tunnels devront être mis au gabarit pour permettre
le passage des wagons spécialement conçus pour les
remorques des camions. Huit autres tunnels devront être
aménagés à partir de 2017 une fois que la
LGV Sud Europe Atlantique Tours-Bordeaux sera raccordée
au réseau national. Ces travaux portent également
sur la réalisation des plates-formes daccès
dans le Pays basque et au sud de lÎle-de-France. Laxe
pourra être prolongé vers lEspagne après
la mise en service du « Y basque ».
Cette autoroute ferroviaire est inscrite dans la loi du Grenelle
de lEnvironnement au titre du développement durable
(réduction des émissions de gaz à effet de
serre, diminution de l'accidentologie, économies d'énergie...)
et devrait à terme faire partie dun véritable
réseau dautoroutes ferroviaires qui a vocation à
devenir européen.
L'électrification de la portion Niort Saintes est prévu
dans le contrat
de plan Etat Région Poitou-Charente 2014-2020 pour
un montant de 65 M€.
v
Contournement
ferroviaire au nord de La Rochelle
Envisagée depuis 2007, cette nouvelle voie partant de La
Pallice et se glissant entre Nieul et L'Houmeau puis entre Saint-Xandre
et Puilboreau devra dans un premier temps se raccrocher à
la ligne Nantes-Bordeaux, puis à encore plus long terme,
à celle de Paris-La Rochelle.
Le contournement ferroviaire figure dans le contrat de plan État
Région 2015-2020 à hauteur de 5 millions d'euros
pour " les études et premières acquisitions
foncières ".
En
novembre 2015, lancement des études préliminaires
pour un montant de 500 000 euros.
Une fois les résultats de l'étude connus début
2016, la Communauté d'agglomération devra intégrer
l'emprise foncière du contournement dans son futur plan
local d'urbanisme intercommunal.
v Contournement ou déviation des villes et
villages traversés par la RD 137 indispensables pour permettre
la réanimation de centre bourgs.
Sécurisation
des traverses de Saint-Jean-de-Beugné et de Sainte-Gemme-la-Plaine
en cours de concertation.
La ville de Marans.
C'est un feuilleton de plusieurs dizaines d'années. Les
plus vifs promoteurs du projet A831 ont reconnu à de multiples
occasions que la création de l'autoroute ne résoudrait
en rien le trafic dans la traversée de Marans. Les conseils
généraux de la Vendée et de la Charente Maritime
ont réalisé une route parallèle (RD9/RD10)
sensée soulager le trafic de Marans (41 millions d'Euros),
mais pour ne pas
"fragiliser le dossier A831" (sic), ils refusent
de poser
les panneaux indicateurs permettant d'orienter le trafic vers
cette route !
Le viaduc, de 100 m de large seulement indiqué sur le plan
ci-dessus, est situé sur le seul endroit ou la sèvre
et ses canaux sont aussi rapprochés.
La déviation suit la butte de la voie ferrée et
n'a donc pas d'impact visuel.
Les Services d'Etudes des Infrastructures Routières du
Conseil General de la Charente Maritime ont chiffré la
déviation de Marans en 2008 à 32 millions d'euros,
validé par la
DID (Direction des Infrastructures du Département).
En juillet 2014,
le premier
ministre Manuels
Valls
a demandé de chiffrer le contournement de Marans évoqué
par Ségoléne Royal, Ministre de l'Ecologie, du développement
durable et de l'Energie
En
novembre 2014, Dans le cadre du Contrat de Plan Etat-Région,
la Région Poitou-Charentes a provisionné 15 millions
d'euros pour la déviation de Marans soit 43% du cout estimé
en 2008 (32 millions + indice
TP01)
Le
29-09-2015 le gouvernement et
les collectivités locales conviennent de l'importance de
réaliser un projet d'aménagement routier pour améliorer
la liaison nord-sud. Le Premier ministre Manuel Valls a annoncé
que l'Etat serait partenaire des collectivités pour son
étude et sa réalisation. Il a demandé à
cet égard que soit conclu un protocole en vue d'en établir
les études. Ce protocole précisera le mode de financement
des différentes phases.
En
octobre 2016 le conseil départemental de Charente Maritime
a inscrit une autorisation de programme de 2 millions d'euros
TTC pour lancer les études préalables à la
déclaration d'utilité publique nécessaires
à la réalisation d'un ouvrage fixe de 12 mètres
de large en remplacement du pont du Brault actuel.
v La Rochelle, avec une volonté politique
de réalisation rapide du PDU.
Un contournement court de la Rochelle dont les difficultés
sont concentrées entre la zone commerciale de Beaulieu
au nord-est et celle d'Angoulins sur Mer au sud. Les 9/10 èmes
du trafic sont alimentés par des véhicules effectuant
des trajets courts et notamment pendulaires. Le projet A831 situé
trop à l'est n'est pas une alternative efficace à
la rocade de l'agglomération.
Sans attendre l'autoroute, les élus ont entrepris la création
d'une seconde ceinture routière, créé des
parkings de périphérie avec navettes, favorisés
les transports publics.
Dans le cadre de réunions publiques sur le Plan Local d'Urbanisme
Intercommunal de La Rochelle, une image présentant les
projets routiers de l'agglo rochelaise a été présentée,
la voici :
Une future
route à l'étude se ferait par le contournement de
Chagnolet (en pointillés bleus sur la carte ci-dessous).
Elle serait à 2 voies et serait surtout destinée
à un trafic local et de transit court (pour éviter
l'effet "aspirateur à camions"). Elle créerait
ainsi une autre voie permettant de faire le tour de La Rochelle
sans passer par la rocade périphérique (RN137 et
RN 237). Au dernier
relevé effectué par la DIR Atlantique, près
de 70 000 véhicules jours circulent sur cet axe en 2017.
Quant à
la nouvelle route (pointillés en violets), c'est un projet
plus lointain encore à l'étude.
Au carrefour du moulins des Justices, sa configuration est assez
dangereuse, surtout l'entrecroisement des bretelles RN11>RN137
et RN237>RN11. Il ne semble plus y avoir actuellement de projet
pour modifier cet échangeur.
v
Amélioration
des itinéraires transversaux et des liaisons
entre La Rochelle et Surgères tels les routes départementales
RD939 et RD204.
v
Développement
du transport ferroviaire
Nous demandons
- le renforcement de l'offre de la SNCF pour le transport de passagers
en
améliorant et en modernisant la ligne Nantes-Bordeaux
(notamment la partie entre La Roche sur Yon et La Rochelle) pour
la pérenniser et la rendre plus rapide.
- et l'accroissement du nombre d'Intercités Nantes Bordeaux
de 3 à 4 et du nombre de TER Nantes la Rochelle de 1 à
4, ce qui égalerait la fréquence disponible entre
la Rochelle et Bordeaux. Ces TER permettraient de desservir Luçon,
Velluire et Marans.
Laxe Nantes-Bordeaux rempli un rôle important dans
laménagement du territoire, il permet de relier les
régions Bretagne et Pays de la Loire à celles du
grand sud, Midi-Pyrénées et PACA. Les travaux de
rénovation sont une absolue nécessité pour
préserver ce service public de proximité et assurer
la pérennité de cette desserte
Le retour de cadencements plus nombreux pourraient être
un levier de développement vital pour le territoire. Cette
ligne, qui est utilisée par 1,5 million de voyageurs par
an, si elle est modernisée, pourrait passer à 2,5
millions de personnes transportées. Elle est la seule ligne
encore en service irriguant tout le sud Vendée.
Il pourrait être envisagé, pour un coût minime,
de restaurer un arrêt en gare de Velluire (10 km de Fontenay
le Comte), permettant des alternatives de déplacements
collectifs à de nombreux sud vendéens permettant
une meilleur irrigation des territoires traversés pour
un avantage socio-économique et un service à l'usager
qui n'est plus à démontrer.
La gare de Velluire :
La modernisation de la ligne Nantes-La Rochelle est prévu
dans le contrat
de plan Etat Région Poitou-Charente 2014-2020 pour
un montant de 40M€.
Le
29-09-2015, le
Premier ministre Manuel Valls a mentionné le caractère
national de la liaison ferroviaire entre Nantes et La Rochelle
et annoncé que les travaux de rénovation de cet
axe seraient accélérés sur les 2 voies.
A compter de décembre 2015, pour des raisons de sécurité,
le temps de trajet sur cet axe passera de 4h03 à 4h50.
En
novembre 2015, le département participera à
hauteur de 484 668 € pour l'étude de modernisation
des voix.
v
Circuit court
Produire et consommer local.
L'ensemble de ces alternatives nous fait penser que le projet
de l'A831 a encore moins de pertinence aujourd'hui. Plus
que jamais, nous sommes convaincus que ce projet est d'une autre
époque, et qu'il n'est plus temps d'atermoyer : c'est bien
sur un ensemble d'alternatives dûment raisonnées
qu'il faut s'engager aujourd'hui, sans perdre plus de temps.
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