La gazette marandaise N°287 de Mai 2005

 

La Rue d'Aligre Interdite Aux Marandais

Le 15 Avril, l'ASEMA conviait les Marandais à défiler rue d'Aligre à Marans. Ils devaient l'emprunter jusqu'au Marais Fleuri, endroit où 4 jeunes ont perdu la vie, encastrés sous 2 camions, puis revenir sur la place Cognacq, pour conclure par des interventions publiques.
Il se trouve que d'une part, les courriers envoyés par l'ASEMA ne parviennent pas à la Préfecture, mais que d'autre part, quand ils y parviennent, c'est pour se voir interdire l'accès de la rue d'Aligre pour la raison suivante : risque de forte affluence en fonction de vacances scolaires. La rue d'Aligre, rue de Marans est donc interdite aux Marandais. C'est un comble, au vu du spectacle quotidien, des travaux, des transports exceptionnels, des transports dangereux, de cette circulation infernale, au dépit de la santé (rue la plus polluée du Poitou-Charentes suivant rapport officiel de l'ATMO), de la sécurité (accidents pas tous relayés dans la presse) et de l'intérêt des Marandais (accès aux commerces)
Mais en plus, pour bien nous faire comprendre leur message, l'ASEMA par son Président, a informé des risques encourus par voie de gendarmerie, en ressortant les articles pour entrave à la circulation. La sanction de cette infraction peut atteindre 2 ans de prison, 3 ans de retrait de permis, 4500 euros d'amende et 6 points de moins. Puisque sous le coup d'une mise en garde par le Procureur de la République, je ne pouvais pas récidiver, la sanction aurait été aggravée. Aussi, après mon intervention, j'ai clôturé cette action, laissant les manifestants libres de leurs actes.
L'ASEMA voulait aussi rassembler et c'est risqué, les personnes qui sont pour ou contre le projet autoroutier. Pourquoi? Tout simplement pour montrer cette unanimité qui est, qu'avec ou sans la réalisation de l'autoroute, la déviation de Marans par un contournement court est obligatoire et que toute personne qui se dit responsable doit en demander sa mise en étude immédiatement pour une réalisation dans les meilleurs délais. Arrêtons de nous opposer les uns les autres cela ne fait que servir les intérêts de gens qui nous manipulent. Nous savons tous que diviser pour mieux régner a toujours été utilisé par nos dirigeants et nous ne tomberons plus dans ce piège.
Lors des dernières élections cantonales, le contournement de Marans a pesé lourd dans la balance et qu'en retour, les Marandais attendent qu'enfin leur problème soit réglé. Le bouleversement local a failli faire basculer le département. Si un élu avait respecté le vote de ses électeurs, le Président actuel du département ne serait plus là, pour bloquer le contournement court de Marans, malgré les interventions du nouveau Conseiller Général.
La situation des infrastructures et des projets évolue partout autour de Marans mais pas à Marans : déviation de Moreilles et Puyravault pour 2008 totalement financée par la Vendée. Les acquisitions foncières sont en cours mais le problème du pont du Brault n'est pas abordé.
Nous notons que la Vendée a pu faire un rond point à Vix, qu'elle étudie une déviation pour le Gué de Velluire la Taillée et ce pour un peu plus de 1700 véhicules par jour, 10 fois moins qu'à Marans, qu'elle étudie une déviation de Champagné les Marais pour 2010 et une déviation de Triaize et de St Michel en l'Herm. En Charente Maritime, seule compte la finition de la déviation de Jonzac (ville du Président Belot ! !). Nous notons que l'A83 est finie entre Fontenay et Niort, et que pour l'A831, la déclaration d'utilité publique n'est pas encore prise, qu'il n'y a pas de financement de mis en place, que le délai de 2007 annoncé par ailleurs est irréaliste et qu'au regard de non-respect de réglementations, des recours contre ce projet sont envisageables.
Il est vrai que par ailleurs, on nous chante qu'avec les Jeux Olympiques que nous souhaitons tous à La Rochelle, on nous dit que tout va aller vite, mais nous en doutons quand nous lisons dans les journaux, les déclarations d'un cadre national de la voile qui était aux jeux d'Athènes, déclarations dans lesquelles il mentionne que les jeux amèneront 1000 athlètes et que les journalistes resteront à Paris. Il nous semble qu'outre l'hébergement des athlètes, le Marathon de la Rochelle, ou le Grand Pavois amènent déjà plus de monde à la Rochelle sans justifier des dépenses pharaoniques.
Comme les comptages le montrent, il n'y a pas d'amélioration, et il n'y en aura pas. Nous passons des bouchons au blocage comme nous l'avions prédit il y a 3 ans; bientôt nous ne pourrons plus accueillir les clients dans nos commerces, les services de sécurité ne pourront plus passer. Les chantiers routiers vont se perpétuer comme nous venons de le vivre. L'insécurité va donc grandir.
Nous avons la copie d'un certificat médical demandant à une malade de déménager de la rue d'Aligre; nous savons aussi qu'un petit enfant habitant cette rue est déjà atteint de problèmes respiratoires et que le spécialiste consulté a confirmé aux parents le danger de la proximité de la rue principale. "Chacun a le droit de vivre dans un environnement équilibré et respectueux de la santé" est écrit maintenant en préambule de la Constitution aux côtés des Droits de l'Homme et du Citoyen.
Mesdames et Messieurs les Élus faîtes respecter les lois que vous votez et libérez les Marandais de cette position insoutenable d'otages. Ces derniers ont montré leur détermination, en la confirmant par leurs bulletins de vote; ils continueront à s'exprimer lors de chaque consultation populaire.
Puisqu'une pression est exercée sur l'ASEMA pour la réduire au silence, en retour l'association va demander à tous de retourner cette pression sur les élus en les demandant de se prononcer "Pour" ou "Contre" le contournement court de Marans.

Pour l'ASEMA, Le Président, Michel MAITREHUT

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