Septembre 2000

Texte extrait de notre journal VBA infos n°4

COURRIER D'UNE LECTRICE POUR LES LECTEURS

Depuis votre création, je reçois votre journal et suis heureuse d'y lire que notre campagne est naturellement riche de par son histoire, mais aussi sa faune et sa flore. C'est un endroit où il fait bon vivre. Tellement bon, que les cigognes réintègrent le Marais de Rochefort comme nous avons pu le voir au journal télévisé de 20 H 30 dans la semaine du 22 au 28 mai.

Nombreux sont les villages habités qui communiquent par un système de chemins de campagne, que chacun peut emprunter tranquillement, sans danger, si ce n'est de temps à autre la traversée d'une départementale qui est là pour des liaisons plus rapides. Dommage que cette toile de chemins vicinaux, patrimoine riche d'histoire et d'échanges entre les hommes, ne soit pas mieux entretenue. En effet, si vous vous promenez, vous pouvez en apercevoir certains qui disparaissent déjà sous les herbes et les cailloux.

L'échange entre les hommes, en harmonie avec le milieu naturel, n'est-il pas le facteur du développement économique et social, comme ces ruelles dans nos villages et ces chemins dans notre campagnes? La disparition de la vicinalité n'est-elle pas déjà l'amorce de la fin d'échanges harmonieux entre villages, alors que le dernier recensement de la population démontre que nos campagnes se repeuplent ? L'A831, cette nouvelle barrière, ne sera-t-elle pas un accélérateur ultra-puissant et rapide de la mort de ces chemins, des échanges entre villes et villages à l'ouest et à l'est de celles-ci? Que deviendra le petit garçon, allant à l'école cartable au dos, pédalant sur son vélo en zigzaguant sur le chemin, comme la piéride du chou qu'il suit? Quel mode de vie acceptons-nous sans rien dire?

Hélène ROBIN